1 Novembre 2025
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Un équipage de trois astronautes chinois, dont le plus jeune de l'histoire du pays, s'est amarré avec succès à la station spatiale Tiangong tôt samedi 1er novembre, accompagné d'un groupe de passagers pour le moins inhabituel : quatre souris de laboratoire.
Selon l'agence de presse Xinhua, le vaisseau spatial Shenzhou-21 s'est amarré à Tiangong à 3h35 samedi (19h35 GMT vendredi 31 octobre), près de quatre heures après son lancement depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, à bord d'une fusée Longue Marche-2F.
La station spatiale Tiangong, qui accueille des équipages de trois personnes se relayant tous les six mois, représente le fleuron du programme spatial ambitieux de la Chine, un projet dans lequel Pékin a investi des milliards de dollars afin de rivaliser avec les États-Unis et la Russie dans la conquête spatiale.
La Chine ambitionne d'envoyer des astronautes sur la Lune avant 2030 et, à terme, d'y établir une base lunaire, marquant ainsi une étape audacieuse vers ce que le président Xi Jinping a qualifié de « rêve spatial » du pays.
L'équipage de Shenzhou-21 est composé du commandant de mission Zhang Lu, pilote spatial chevronné ; de l'ingénieur de vol Wu Fei, 32 ans, le plus jeune astronaute chinois à avoir jamais effectué une mission spatiale ; et du spécialiste de charge utile Zhang Hongzhang, 39 ans.
Le trio a fait ses adieux à leurs familles et collègues sur la base de lancement, dans le désert de Gobi, saluant la foule tandis qu'un orchestre militaire jouait un hymne patriotique. « Nous reviendrons à notre patrie et à son peuple avec un bilan parfait », a déclaré le commandant Zhang Lu aux journalistes avant le décollage.
Wu Fei, astronaute novice, a exprimé sa joie face à cette opportunité, se disant « incomparablement chanceux ».
Quatre souris, deux mâles et deux femelles, rejoignent les astronautes à bord de Shenzhou-21 dans le cadre des premières expériences biologiques chinoises en orbite impliquant des rongeurs. Les scientifiques espèrent que ces recherches apporteront de nouvelles connaissances sur les effets des conditions spatiales prolongées sur les mammifères.
Le programme spatial de Pékin, troisième de l'histoire à envoyer des humains en orbite après les États-Unis et l'Union soviétique, a connu des progrès rapides ces dernières années.
Elle a célébré des étapes majeures telles que l'alunissage de la sonde Chang'e-4 sur la face cachée de la Lune en 2019 et le déploiement réussi d'un rover martien en 2021.
L'Agence spatiale chinoise (CMSA) a annoncé jeudi qu'elle menait des « tests cruciaux à venir » en vue de la mission lunaire de 2030.
Outre la recherche scientifique, les astronautes de Shenzhou-21 effectueront des sorties extravéhiculaires et installeront des boucliers anti-débris sur la surface extérieure du Tiangong afin de le protéger des débris spatiaux.
La CMSA a également indiqué que la mission comprenait un volet de « vulgarisation scientifique », destiné à inspirer les jeunes et à développer la collaboration internationale dans l'exploration spatiale.
La Chine est exclue de la Station spatiale internationale (ISS) depuis 2011, date à laquelle le Congrès américain a interdit à la NASA de coopérer avec Pékin pour des raisons de sécurité nationale.
En réponse, la Chine a cherché à nouer des partenariats avec d'autres nations, signant un accord avec le Pakistan en février 2025 pour recruter les premiers « taïkonautes » étrangers, une initiative symbolisant l'ambition croissante de Pékin de mener une nouvelle ère de coopération spatiale mondiale.

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