Trump a annulé l'accord de contrôle des armes nucléaires avec la Russie après que Poutine a utilisé un missile de portée intermédiaire contre l'Ukraine

La Russie aurait commencé à utiliser un missile de croisière de grande importance dans ses attaques contre l'Ukraine, le 9M729, dont le développement secret a été l'élément déclencheur du retrait des États-Unis d'un important traité de contrôle des armements nucléaires.

Selon Reuters, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a confirmé ce déploiement, précisant que le missile, capable d'emporter une ogive conventionnelle ou nucléaire, a été tiré sur l'Ukraine à 23 reprises depuis août. Il s'agit du premier usage confirmé du missile 9M729 lancé depuis le sol en situation de combat.

Le missile 9M729 était au cœur d'un important différend en matière de contrôle des armements. Les États-Unis ont insisté sur le fait que la portée réelle du missile violait le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) de 1987, qui interdit les missiles lancés depuis le sol d'une portée comprise entre 500 et 5 500 km.

Invoquant le non-respect du traité FNI par la Russie, le président américain de l'époque, Donald Trump, a retiré les États-Unis de ce traité en 2019. Bien que la Russie ait nié toute violation de portée, des analystes militaires affirment que le missile peut parcourir une distance bien supérieure à 500 km.

Une source militaire ukrainienne a indiqué qu'un missile 9M729 tiré le 5 octobre a parcouru plus de 1 200 km avant d'atteindre son point d'impact. Certaines estimations évaluent la portée maximale du missile à 2 500 km.

Kyiv perçoit l'utilisation de ce missile comme un défi direct, Sybiha déclarant qu'elle témoigne du « manque de respect du président Poutine envers les États-Unis et les efforts diplomatiques du président Trump ».

Des analystes militaires occidentaux notent que le déploiement du 9M729 – initialement conçu pour atteindre des cibles à travers l'Europe – renforce les capacités de frappe à longue portée de la Russie contre l'Ukraine. Ce déploiement s'inscrit dans un contexte d'escalade récente, notamment les essais par la Russie de son missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik et de sa torpille à propulsion nucléaire Poseidon.

En réponse, l'Ukraine continue de faire pression sur Washington pour obtenir des missiles Tomahawk à longue portée (qui n'étaient pas interdits par le traité FNI car ils sont lancés depuis la mer), une initiative que la Russie a qualifiée d'escalade dangereuse.

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