25 Octobre 2025
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« T’es un arabe. T’es là pour violer des Françaises et nous voler ! Ici personne ne veut de toi ! Donc tu vas rentrer dans ton pays » a notamment été asséné à la victime.
Ce vendredi 24 octobre, le tribunal correctionnel de Nice sera le théâtre d’un procès particulièrement sensible. Cinq personnes comparaîtront pour « violences aggravées », « injures non publiques en raison de la religion » et « refus d’un droit en raison de l’ethnie ou de la religion ».
Si ces chefs d’accusation ne sont pas inédits, l’identité des prévenus confère à l’affaire une portée singulière : tous sont policiers.
Les faits remontent à juillet dernier, dans le quartier des Moulins, à l’ouest de Nice. Ce jour-là, deux ressortissants tunisiens sont interpellés par une patrouille de police. Se disant habitué des violences policières, l’un des hommes décide d’activer le dictaphone de son téléphone portable.
Pendant trente-deux minutes, l’appareil enregistre sans interruption la scène. Sur cette bande sonore, devenue pièce maîtresse du dossier, les enquêteurs ont découvert des propos d’une rare violence.
« T’es un arabe. T’es là pour violer des Françaises et nous voler ! Ici personne ne veut de toi ! Donc tu vas rentrer dans ton pays » peut-on ainsi entendre, accompagnés de bruits de coups, laissant supposer que les interpellés ont été frappés.
Dans un entretien accordé à Anadolu, l’avocat de l’une des victimes, Maître Kada Sadouni, décrit des faits d’une extrême gravité. Son client aurait subi « des violences physiques, des insultes à caractère raciste et islamophobe ».
L’avocat niçois affirme en outre que les fonctionnaires se seraient emparés « d’un Coran miniature qui se trouvait dans la sacoche » du jeune homme, avant « de déchirer les pages et de les lui faire avaler ».
« Les policiers se sont essuyé leurs chaussures de sécurité avec et ont même suggéré de le brûler » poursuit Maître Sadouni, précisant que « très rapidement l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) s’est saisie du dossier » au regard « des faits extrêmement graves ».
Les cinq agents mis en cause ont été suspendus à titre conservatoire et placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement, prévu ce vendredi 24 octobre.
Maître Sadouni espère désormais « qu’au vu des éléments du dossier, la Justice va sanctionner et condamner ces cinq policiers à hauteur de leur responsabilité pénale et leur infliger une condamnation sévère et une interdiction d’exercer la fonction de policier ».
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